F.I.R.L.

Aaaaah, enfin de retour dans ses petites pénates, et une bonne nuit de sommeil pour tout décanter. Ce week end de folie à Angoulème réunit la convergence de pas mal de choses, et je vous invite à un rapide recap de ce festival si dantesquement méphistophélique (pour le porte monnaie en tout cas) dans les lignes qui suivront.

Un design étrange.


Rencontre entre otaques le vendredi aprem/soir, le sieur Sonocle nous recevant dans son humble demeure de circonstance, avec l’ami Rukawa. Un tour dans le Manga Building bien nommé nous permet de découvrir l’exposition sur One Piece. N’étant pas spécialement fan de la série, les vibrations intérieurs n’étaient pas vraiment au rendez vous, mais le tout est agréable : quelques tablettes explicatives, des artworks agrandis (je suppose que certains ont dut servir de couverture pour les manga), des planches originales de chapitres récents. Un coin central dédié aux ateliers dessins (mets en couleur ton manga favoris N&B !), un écran diffusant des épisodes en boucle, quatre bornes des jeux sur Wii, et un Chopper Géant, mais genre énorme. Au fond, une allée abritée contenant une vingtaine de background de la série, en aquarelles, tous très jolis. Une expo somme toute classique et très correcte, mais juste ça et une diffusion du film sur Chopper (2 heures apparemment, j’étais déjà partis le dimanche par contre). Compte tenu de l’aura de l’œuvre, j’ai trouvé un peu pompeux le faite de la mettre autant en avant. Heureusement que l’hôtesse d’accueil avait une splendide mini-jupe.

Rukawa se rendant compte qu’il ne pourra avoir une dédicace de Yukimura Makoto (invité d’honneur de la partie manga et auteur de Planetes et Vinland Saga), nous programmons déjà nos réveils pour le lendemain matin. Après un rapide repas indien, nous fonçons de concert pour être présent, à 20 heures, à l’une des raisons principales de ma venue au FIBD : la diffusion de Rebuild of Evangelion 2.0 : You Can (Not) Advance, with french subtitle s’il vous plait.

Puissance inc.

Et, effectivement, la puissance était au rendez vous. Outre un retour rapide en adolescence, des sentiments tels que haine, dégout ou espoir défilaient aux sons des morceaux très sympathiques de l’OST et des scènes toutes plus grandiloquentes les unes que les autres. La clarté général du film est très bonne, ce qui permettra peut être de stopper les whinneurs sur la « complexité » d’Eva, la qualité forcément transcendantale, et le rythme très élevé (ce qui me gène un peu, personnellement, mais éh 2 heures dude). Le parti pris psychologique, en rapport bien évidemment avec la série, est très intéressant, et mes deux compères ont eu tout le temps d’en discuter pendant que mes cinq sens revenaient. Je vais éviter de m’appesantir sur le sujet pour le moment, n’étant pas le propos de cet article, mais sachez qu’Anno conserve mon fanboyisme et que la suite promet d’être plus que jouissive (et Mari devient une sérieuse concurrente pour Rei et Asuka, en espérant avoir plus de background dessus).

Par contre, les sous titres avec des shinji-kun m’ont brulé les yeux. Le monde reste imparfait.

De retour pour passer la soirée a discuter mangasse, animu, films et autres, avec au milieu une proposition surprenant de l’ami Sonocle qui voulait déjà lier des liens plus que fraternels avec mon pénis (je t’avais prévenu que ca serait répété). Enfin, le sommeil du juste nous touchant, pour un réveil fracassant le samedi matin. Direction le Manga Building pour chopper des places pour la dédicace de Yukimura, en prenant l’ami Merlin au passage (une personne très sympathique avec qui nous avons eu des discussions plaisantes et du rire en stock). Sur place, un seul ticket de dispo, et, dans ma grande mansuétude, je la laisse a Rukawa (je ne connaissais absolument pas le mangaka avant faut dire).

Nous passons presque deux heures ensuite à suivre la conférence entre Yukimura Makoto et Jean David Morvan (scénariste de Sillage, entre autre). Passionnant dans l’ensemble, ou l’on confronte les habitudes françaises et japonaises en long en large et en travers (M. Morvan scénarisant des manga depuis quelques temps déjà). Quelques rapides questions du public sur la fin, mais vraiment rapide compte tenu du temps déjà important de leurs discussions. Ce qui aura d’ailleurs pour effet de nous faire rater la conférence sur  le Shôjo, avec leur miteuse salle de 48 places (je rappelle que, grossièrement, la population de la ville triple durant le festival, et même si tout le monde n’est pas intéressé par le sujet, ca fait iech).

La classe quand même.

Hop la, cela nous permettra d’aller manger un bout sur le pouce et de croiser jonas et une bande d’ami a lui (de la fac, a priori), ainsi qu’un fringant gaillard du site Manga Sanctuary dont j’ai oublié le pseudo (désoléééé). Passage rapide aux stands éditeurs, bondés comme un samedi aprem seul sait le faire, repérage de quelques ouvrages et des séances de dédicaces qui suivront, avant de rempiler pour le Manga Building et suivre la conférence de M. Yukimura sur Vinland Saga. Un début remplis de petits infos sur la conception des manga (trames et lignes de vitesses, comment il travaille), puis le jeu des questions réponses de rigueur, auquel il s’est prêté avec bonne grâce pendant plus d’une heure. A noter l’intervention fort inopinée d’une personne qui a cru de bon ton de souligner qu’elle « suivait la publication japonaise au plus prêt » et a donc demandé des précisions sur l’évolution des derniers chapitres. Je ne sais pourquoi, mais cela a résonné à mes oreilles comme un gros « je lis des scans, LOL », même si après le doute est permis.

Les collègues foncent ensuite vers la conférence sur le magazine de prépublication Afternoon, pendant que je m’éclipse vers le stand éditeur afin de chopper deux trois dédicaces et récup des albums (dont un beau cadeau pour mon père, mais chut). Attendant patiemment qu’ils sortent pour la suite, nous ramenons rapidement Merlin à son train et retournons en centre ville chercher de la sainte nourriture. Un passage à coté du « stand des collectionneurs » que je renomme pour l’occasion « caverne d’ali baba pour friqué », remplis de figurines, vieux tomes de bd/comics/manga, sérigraphies, illustrations signées, posters. Sauf qu’il est déjà 19h30 et qu’il ferme rapidement. Tant pis, je saurais ou aller l’année prochaine.

La fin de soirée se clôture par un visionnage des premiers épisodes d’Oban Star Racer, la série de co-production franco-japonaise bien connue, qui est somme toute plutôt plaisante pour ce que j’en ai vu (le premier dvd, soit six épisodes). Finissons par quelques discussions et un essai de Sonocle a Dissidia dont j’aurais des nouvelles le lendemain, la fatigue venant d’elle même.

Rukawa se levant à la bourre, nous trainons au lit en rigolant avant de ramper lentement vers la gare pour que je puisse sauter dans le train de midi. Fin du voyage et de bons souvenirs (j’ai TREMBLE devant Loisel), vivement l’année prochaine !

PS : Pour plus d’infos sur les conférences, n’hésitez pas à insulter et motiver copieusement l’ami Rukawa qui a fait un combotage prise de note/vidéo, mais qui reste fainéant.

PPS : Les deux petits mots de la fin, vu que cette conférence m’aura permis de dire « Bonjour » et « Au revoir » au grand Fabien Vautrin, traducteur chez Kurokawa (le mec qui a une page sur ANN). Aussi, la découverte de M. Filobédo, auteur français de bandes dessinées érotiques qui publie son premier album, Melonie Sweet (nsfw). Très gentil et dont la dédicace est absolument magnifique, et vu qu’il apprécie des personnes comme Chloé Vevrier, hâte de le rerencontrer afin d’échanger quelques mots avec un homme de goût (Oppai > DFC, remember ?).

6 Responses to “F.I.R.L.”

  1. ChaosLink dit :

    Tu m’explique ce que fous le tag « Mini-jupe » sur ton article pour Angoulème? :p
    Sinon, sa m’a encore plus dégouté de avoir pu y aller mais sa donne bien envie d’y passer pour les prochaines éditions. Enfin bon, t’as vu Eva 2.0, j’ai vu TTGL Lagann-hen de mon côté, c’est déjà pas mal :p

  2. Aer dit :

    Je t’expliquerais quand tu sauras écrire, vilain garnement.

  3. Rukawa dit :

    Makoto Yukimura a dit qu’il faut prendre son temps.
    je prend exemple sur lui.

  4. Aer dit :

    Il est la flemme incarnée ce mangaka.

  5. Corti dit :

    Putain, faut que je fasse un article sur Morvan, BORDEL !

    Il est dans la liste des « A faire », mais je ne m’y suis toujours pas mis. Sinon ma mère m’a offert « Mon année » à Noël. C’est sympa, mais sans plus.

    Donc, si je comprends bien, tu fais sentir ta GROSSE PASSION à tous tes logeurs, hein ? C’est du propre…

  6. Aer dit :

    C’est depuis que je suis passé chez toi, comme le signale le petit commentaire de ton article sur TTGL.

    Pas lu ces mangas (ni ces bd par ailleurs, ahah) mais le vendeur me parlait quand même d’une histoire assez attachante pour Mon année.