Faut il en rire ou en pleurer.
Bonjour à tous mes petits amis du Bixte en Ciel. Aujourd’hui, en ce beau mois de janvier 2012 et afin d’entrer de plein pied dans la nouvelle année qui commence, nous allons attaquer par un petit article jeu vidéo. Oui oui, j’aime bien varier les plaisirs en ce moment, et vous aussi très certainement, et pour l’occasion, parce qu’il faut bien rigoler un bon coup après tout ses bordels sopauploadactaien, nous allons parler de Final Fantasy et de Sainte PSP Doré.
Pour être plus précis, j’aimerais parler un peu de Dissidia (et sa suite Duodecim). Pour ceux qui n’auraient aucune idée de quoi il s’agit, heureux les simples d’esprits, un petit récapitulatif s’impose. Sortit en 2009 chez nous, et 2011 pour sa suite, ils se présentent tout deux comme des jeux « action/combat mâtinés de RPG », ce qui veut tout et rien dire. Il s’agit d’épisodes cross-over entre les divers mondes des jeux principaux, présentant une ribambelle de personnages, lieux, musiques propres à chacun, le tout lié par un scénario (ah ah).
Hop on se fait pas chier, logo officiel TaMère.
Je ne sais pas vous, mais quand j’ai commencé à jouer à des FF (et ça commence à faire un moment), à peu près tout nous faisait comprendre que chaque jeu n’avait aucun lien avec les autres. Que ce soit bien évidemment le faite qu’ils se passent tous dans des univers différents, ou la volonté des équipes de Squaresoft qui le répétait inlassablement. C’était l’une des grandes forces de la saga quelque part : n’importe qui pouvait commencer n’importe où sans que cela gène aucunement. Une saga qui n’en est pas vraiment une en somme. Mais donc, ils sont venus avec cette idée saugrenue de faire un tie-in général de la série, se faisant se rencontrer a peu près tout les personnages principaux de chaque épisodes. Je ne sais pas si c’est une idée de cette personne géniale qu’est Nomura ou quoi, mais chapeau. Bien évidemment, les équipes en charge se sont fendues d’une super idée pour expliquer le pourquoi du comment. Un dieu du bien qui invoque les héros de chaque jeux, et un dieu du mal qui invoque les méchants, et roulez jeunesse, allez donc vous latter la tronche dans la joie. Oui, je sais, même les plus mauvaises fanfic du genre avec incorporations de l’auteur ont plus d’intelligence que ça.
Bon, en faite je crois qu’il y a un peu plus que ça, mais le « scénario » du mode histoire était tellement à chier que je l’ai suivi d’un œil torve (quand je ne zappais pas purement et simplement les cut-scènes vomitives). Pour le Duodecim, je n’ai pas encore très bien cerné le truc, mais ça parle d’invasion d’esprits mimic apparemment, autant vous dire que le niveau s’est élevé d’un cran vers le bas. Ensuite, chaque personnage est évidemment « fidèle » à ce qu’il était dans chaque jeu. Sauf que. Ils ont prit les traits « marquants », on va dire, de chacun et les ont fait reposer la dessus. En gros, nous nous retrouvons avec un Cloud antipathique et qui perd la mémoire tout le temps, un Tidus surexcité, une Terra tristoune comme jamais qui veut se suicider à tout bout de champ… et de l’autre coté un Jecht badass sans rien derrière, un Kefka qui fait le con de longue etc. Bref, les personnages sont rendus totalement vides par rapport à ce qu’ils étaient, n’ayant bien sur pas droit à une quelconque forme d’évolution. Quelque part, cela fait partit du fan-service (nous aimons Cloud parce qu’il est taciturne), mais le résultat est juste euh pitoyable au possible.
Mais mais mais, attention. Même en tant que fan absolu de la saga, public ciblé par ses jeux sans vergogne, il faut quand même noter un coté très comique involontaire à tout ça. Les dialogues n’en deviennent que plus étranges et surréalistes au fur et à mesure de la progression, des liens entre certains qui ne semblent aucunement naturels se forment. Je dois dire qu’au final, j’ai énormément rit face à ces jeux, de bon cœur, tellement tout cela était gros et naze, se voulant sérieux sans rien derrière. Et je ne parle même pas des personnages qui gagnent une personnalité, nommément ceux des premiers épisodes (ceux ci ne brillaient pas par leurs scénarios incroyables ni leurs protagonistes travaillés. D’ailleurs ils brillaient fort peu. Voir pas du tout. Le premier était une plaie au cul).
Cet Aer ne se fait vraiment pas chier.
Ceci étant dit, passons maintenant à ce qui nous intéresse, le gameplay. J’avais mis des guillemets plus haut sur l’appellation officielle du soft (en faite c’est pas ça mais on s’en fout), parce qu’il faut bien le dire, ce jeu n’est qu’un rpg dans lequel les déplacements sont libres. Je ne parle pas ici de cet immondice qu’est le mode Commande (vous ne dirigez pas votre perso, vous tapez juste des commandes avec votre jauge ATB on va dire), mais bien du mode « normal ». Votre personnage se déplace effectivement en long en large et en travers dans des niveaux qui oscillent entre le passable et le bien chiant, portant des coups normaux par simple pression du bouton rond et des coups qui font perdre des PV par pression du bouton carré. Il peut dash avec triangle et y’a quelques trucs en plus (des invoc notamment, qui filent des bonus/malus). Quelques règles par dessus, une parade et une esquive et emballez le tout. Présenté comme ça, le jeu semble bien « action » et rien d’autre. Sauf qu’ils ont foutu un peu partout des stats : PV, Bravoure, Force etc. J’ai mis un très long moment, remplis de rage intense d’ailleurs, à cerner le jeu sur ce point. En faite, c’est lors de l’affrontement contre le boss de fin ultime du premier que j’ai compris.
Ayant passé environ deux semaines à tenter de le battre à la « régulière » (en clair, à faire jouer mes skills en dodge et parade), et m’étant fait humilier sauvagement une bonne centaine de fois, j’ai regardé les stats et ait monté quelques trucs, de manière artificielle pourrait on dire, qui ont fait que cet obstacle insurmontable s’est transformé en une espèce de blague finie en moins de deux minutes. Pourquoi ? Parce que les dodge et parade n’ont pas de stats, il s’agit d’un mouvement invariant, protégeant contre certaines choses selon certaines règles précises. Autant dire que face à cet ennemi qui s’amusait à balancer des attaques prenant 99% de l’aire de combat, c’était mal barré, parce qu’il est impossible de faire mieux. Oh, je ne pense pas être un dieu vivant ou quoi que ce soit, rassurez vous, mais au bout de 130 heures de jeu (environ) je pense avoir acquis une certaine connaissance de quoi faire ou pas (d’ailleurs j’ai très régulièrement poussé ce bâtard dans ses derniers retranchements). Mais non, rien à faire, le jeu est un RPG, et tout se joue sur les stats. J’ai monté la stat nécessaire, et plié en deux deux. C’est très dommage, je trouve, alors que nous aurions pu avoir un jeu d’action sympa, de brider ainsi le tout pour « faire FF » (je ne vois pas d’autre raison censée).
Un point à noter également, c’est le faite que chaque personnage se bat. L’équipe s’est donc éclatée (le mot est encore trop faible hum, fendue la rate ?) à créer des styles de combats à chaque personnage. Pour des Cloud ou Squall, pas trop de problème, ils se battent à l’épée. Mais prenez par exemple Exdeath tiens, méchant notoire du FFV, son attaque principale est une téléportation. Ouais, comme à Unreal, il fait des telefrag. La, le joueur commence à sourire, mais c’est avant de tomber sur des guignols comme Kefka ou Le Nuage des Ténèbres (brrr) qui balancent leurs magies à tour de bras avant de se faire énucléer au contact pour le premier ; leurs tentacules verdâtres créant une sorte de barrage infranchissable avant de balancer des rayons de la mort qui vous own pour le second. Mais la palme je pense reviens à Yuna, qui apparait dans le second, et qui se bat en semi-invoquant ses Aeons. Donc vous avez une tête d’Ixion qui pop, ou un demi Ifrit auquel il manque un bras, ce genre de trucs incroyables. Evidemment de manière rapide afin d’avoir un minimum de chance contre les autres. J’ai le plus grand mal à jouer avec elle, déjà parce qu’elle est sacrément nul, mais surtout parce que la psp tient très mal dans mes mains lorsque je suis pris de crises de fous rire (et elles sont nombreuses).
Cast du premier. L’espèce de machin au premier plan vient du XI.
Mais alors, vous demandez vous à juste titre, qu’est ce qui fait que j’y joue (et que j’ai payé pour les deux épisodes, pas cher certes mais quand même) ? Le fanservice en premier lieu. Oui c’est plaisant de jouer son petit Cloud, ou de faire le gay avec Kuja. Les musiques choisies sont toutes de gros hit de chaque épisode donc le joueur les reconnait forcément. Le jeu est parsemé de trucs à faire (des équipements à débloquer, d’autres à trouver, une liste de défis longue comme le bras, des shops de partout). Au final si l’on est un minimum consciencieux on peut y passer des heures et des heures sans en voir réellement la « fin » (protip, si t’es pauvre et que tu ne peux pas te payer beaucoup de jeux, c’est intéressant). Le système reste uber rageant quelques fois mais en général il est plaisant à jouer, surtout quand ton personnage préféré est niveau 100 et commence à sacrément envoyer du bois partout ou il passe.
Le second, pour ce que j’en ai vu pour le moment, se paye le luxe d’avoir un mode scénario, certes inintéressants pour son histoire rassurez vous, mais plus sympathique à jouer que l’infâme échiquier du premier. Une petite carte du monde très moche et très vide qui vous permet de vous balader et de chopper des items (et d’acheter vos invocations chez les mogs, je ne te comprends pas jeu vidéo) et des mini échiquiers bien moins chiants que ceux du premier pour les combats. Bon en plus de ça il y avait Tifa donc je ne pouvais pas ne pas l’acheter. Fanservice je vous dis. A noter quand même pour le second, une traduction schizophrène qui alterne joyeusement français et anglais au petit bonheur la chance. J’ai l’impression d’apercevoir une quelconque logique dans tout ça mais il faudra encore quelques tests. Aussi, le jeu importe des données depuis le premier, qu’il s’agisse d’une version fr ou d’une version russe. La non plus je n’ai pas d’explications.
Pour conclure, les têtes des personnages oscillent de haut en bas comme dans n’importe quel mauvais drama japonais lorsqu’ils parlent durant les cut-scènes. Si avec ça vous n’avez pas envie d’y jouer…
Si t’es fanboy : 42/20.
Sinon : 8/20, surtout pour la réalisation graphique.
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Ah ouais au faite, depuis le 3 janvier le blog a trois ans, youpi.
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