Je surf sur la vague et j’en suis content.

Le tenancier tient à s’excuser auprès de ses piliers les plus éminents qui viendraient à poser leurs yeux sur le texte qui va suivre. Il va être remplit de raeg, d’insultes, de fautes et raccourcis plus faciles qu’un rapport de l’Etat en bonne et due forme, et surement pas très drôle. Mais l’envie m’a prit, et vu que c’est encore chez moi, on va s’en payer une bonne tranche comme à la bonne époque de l’overblog (pour les plus anciens lecteurs, ça devrait vous situer le niveau, pour les autres, je vous conseille une recherche rapide sous mon pseudo sur le forum d’haruhi.fr).

« Mais de quelle vague parles tu alors, mon petit Aer ? » Vous exprimerez vous avec une vivacité inhabituelle pour quelqu’un qui passe dix heure par jour derrière un ordinateur. Très simple : Black Rock Shooter. NoitaminA. A partir d’ici, je vous propose plusieurs choix, comme à l’époque des Loups Solitaires ouais.

Si tu penses directement que cet article va être de la merde, file donc directement vers les commentaires pour déverser tes insultes.

Si tu ne sais pas ce qu’est Black Rock Shooter/que tu souhaites avoir mon avis sur la question, continue ta lecture.

Si tu veux savoir ce que j’ai de plus à dire sur le sujet présent, vas en dessous de la seconde image.

Adiyos, un dessinateur que j’aime bien. Cette image n’a aucun rapport avec le texte, voyez y ce que vous voulez.

Hors d’oncques, nous avons eu en ce jeudi 18 aout une annonce de la diffusion future d’un anime BRS sur la case NoitaminA, maintenant plutôt connue auprès du fandom (et ANN est encore en rade, mais vous trouverez surement comme des grands dès que ça remarchera). Pour ceux qui ne connaitraient pas, BRS est un set de dessins réalisés par Huke pour le compte d’une obscur vidéo Vocaloid qui a créé un petit boom dans le milieu ; un dessinateur, il faut l’avouer somme toute bon sans plus, découvert via son pixiv à l’époque. Ca a tellement bien marché qu’il y a de plus en plus d’illustrations qui ont surgit, de dôjinshi, de fans autoproclamés de ses dessins et que les boites de productions japonaises ont directement flairés le filon à pognon. A tel point que nous avons eu tout d’abord droit à des figurines représentant ses personnages, puis à une OAV sortit il y a un peu plus d’un an.

Après les vagues de rageux divers s’étant exprimés sur le sujet en lui même, j’aimerais, encore et toujours, revenir sur le sujet principal. BRS c’est du vent. Non pas dans le sens que l’auteur est mauvais (je lui reconnais du talent juste au dessus, relis donc rapidement lecteur avec des yeux de fou) ou même qu’il n’a rien créé, mais tout simplement que la machine commerciale s’est acquise le produit sans aucune gène et abreuve le public otaku comme il se doit. Vous me direz, jusque la, pas de différence avec Vocaloid. Hélas si, car étant donné que l’auteur des dessins a un certain style graphique et reproduit des codes diverses, en plus d’avoir créé une ribambelle de personnages, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir débarquer des fanfictions et autres masturbations mentales des fanboiz qui s’imaginent des choses, au sens propre, sur lesdits personnages. Et loin de faire la sourde oreille aux fans, l’OAV a été mise en chantier afin de subvenir à leurs besoins et les contenter comme il se doit, flairer la piste pour la suite. Il n’y a jamais eu de quelconque univers BRS, il faut arrêter avec ses lieux communs, hors de l’imaginaire des « fans », et c’est ça qui fait toujours un peu peur. Enfin après, ne bridons pas la création, bla bla bla, hadopi va sauver ton univers, artiste.

Ces figurines, aussi surprenant que cela paraisse, trustent les charts de sites de reventes (parce que les fans s’en foutent en faite ? Notez que nous ne sommes que sur la version fr, essayez à l’international ou chez vos revendeurs habituels de came). Cette OAV est une belle merde, sauvée par l’emphase mise sur l’animation et le traitement graphique accordé aux scènes de bastons entre les persos originellement créés par Huke. Sans le sigle BRS apposé dessus, on aurait juste un petit produit anonyme bien animé et qui, ma foi, serait presque un revival de l’époque 80s-90s ou les réalisateurs se permettaient tout dans ce milieu. Dommage jeune fan, Pognon est passé par la, tu as raté une création originale et intéressante de peu, mais pas grave, tu te paluches dessus.

Shroedinger, un autre auteur que j’aime bien. Toujours aucun rapport.

Et maintenant la sortie de BRS en anime sur NoitaminA.

Je remets NoitaminA ici en gros parce que c’est un point sur lequel je vais revenir directement. Nous pouvons lire un peu partout que « NoitaminA c’est cool, ils sortent des super animes dessus et c’est génial mon dieu regardons on se sent bien après Kodomo no Jikan et Kanokon. » NoitaminA, s’il faut encore le rappeler, est une case dédiée aux anime de style josei, captant par la même un nouveau public constitué bien évidemment de ses demoiselles majeurs et vaccinées. Ca n’a pas vocation à faire dans l’original. Il y a d’ailleurs très peu d’anime originaux dans le tas (Honey and Clover est un manga, arouiste). C’est perçu comme tel car, bien évidemment, la cible est différente de ce qu’on pouvait voir auparavant et donc le contenu diffère de ce qu’on a à coté. Je reconnais personnellement de bonnes séries sur cette case (Honey and Clover, Mononoke TV) et des anime clairement au dessus (Yojô-Han), mais, comme un certain quidam me l’aura fait remarquer, il y a eu aussi son lot de séries moyennes, voir franchement bouseuses (Antique Bakery, Toshokan Sensou <- J’aime ce dernier, j’aime son coté naïf et improbable, ces persos kawai et attachants, tu ne penses pas pareil et je t’emmerde). Bref, les fans de Yuasa peuvent toujours s’extasier, le but premier de la case n’est pas de faire des super séries, et ça il faudrait que ça rentre.

Mais BRS la dessus ça fait jaser. Comme nous venons de le voir pour les mauvaises raisons. Les bonnes, c’est qu’on assiste depuis le début de l’année à une otakuisation de la case assez phénoménale. Après Fractale de ce déjà gâteux de Yamakan et AnoHana finit il y a peu (je n’ose parler d’Hôrô Musuko, même si je trouve toujours le sujet sulfureux en plein, et très otaku new-âge par la même occasion), nous sommes devant Usagi Drop avec sa loli-kawai qui déchaine les passions (expliquez moi en quoi c’est « josei » un anime qui parle de relations père/fille plz), et BRS n’est certainement pas le genre de série à montrer un redressement de la vapeur, comme nous l’avons vu dans la première partie. Bref, NoitaminA se casse la gueule en perdant son sujet principal, et ce coté différent avec. Bravo fans de moe, vous avez gagné.

Pour la série en elle même, l’annonce était presque surprenante, voir palpitante. On apprend tout d’abord qu’Ordet (le studio responsable de l’OAV et de la série Fractale) va s’occuper du titre, mais que Yamakan ne sera pas desu quelques heures après. L’espoir palpite dans les cœurs, tout est possible. Mais non, rebondissement oblige, on a une preview qui…reprend l’OAV. On aura donc une continuation de cette pièce relativement caca. En l’espace de deux heures, on est passé d’un « wow, et si jamais ils trouvaient des scénaristes et nous pondaient un truc bien ? » à « arflol », enterrant tout possible espoir que nous pouvions avoir. Je ne fais pas le messie de l’espace ou autres conneries du genre, il faut juste se rendre à l’évidence que le produit sera calibré pour son public (des cons enfermés dans leurs chambres) et que rien d’autre n’en sortira.

Bref, je pense que les (le ? Pas de méprises, j’apprécie Smog pour diverses raisons et je trouve son engagement admirable, je le dis sans ironie) rares fans (français ici mais aussi à l’international) auront, je l’espère pour eux, quelque chose qui les contentera, et les autres peuvent commencer à sortir leurs petits mouchoirs en papier blanc devant le not so nice boat de la case qui coule tranquillement depuis quelques mois. Adieu NoitaminA, tu étais une idée sympathique dans ce monde de non tu étais une idée vouée à crever et c’est incroyable que tu ais tenue autant d’année avec tes ventes misérables de DVD/BD et ton audimat inférieur aux séries otaku de trois heure du matin. Enfin, tout suit le keikaku de l’uniformisation.

Omedeto.jpg.

13 Responses to “Je surf sur la vague et j’en suis content.”

  1. nyo dit :

    Faudra que je te paye un verre la prohaine fois que tu montes :p

  2. NiKi dit :

    Pourquoi Usagi Drop serait un josei?

    J’avoue que je l’ai pas vu venir celle la. Ca parle de quelqu’un qui devient parent, et touche ainsi un sujet préoccupant particulièrement les jeunes femmes adultes. Apres si c’est un Josei et pas un seinen comme d’autres oeuvres relationelles adultes comme Maison Ikkoku, c’est parce que comme dirait l’ami Drig c’est trop choupi kawaii ( de toute manière dans ce genre d’oeuvrela barrière manga pour homme ou femme est mince puisque le propos est universel et parle a tout le monde ) C’est peut être le josei qui se case le mieux dans la définition du genre alors je t’avouerais que je trouve ca assez grotesque de se poser une telle question.

  3. NiKi dit :

    Ah et noitaminA a souvent assuré de bins score d’audience jusqu’a l’extension de la case et l’arrivée des anime otaku. Un Nodame Cantabile a bien été plus matter que n’importe quel anime phénomène chez les otaks comme Haruhi ou Madoka. Par contre les gentes sont maigres c’est cjlair car le public casual qui matte les josei n’est pas forcément fan au point d’acheter un truc qu’il a deja vu, d’ou l’arrivée des animes otaks zur noitaminA ( ano hana etant le truc le mieux vendu provenant de la case alors qu’il est loin d’etre celui ayant rassemblé le plus de monde devant la tv. ) noitaminA eet pas un echec dans tous les cas, ca a beaucoup de succès mais ca fait pas forcément de la thune le succès :(

  4. Aer dit :

    Je ne remets pas forcément en cause la présence d’Usagi Drop sur la case, c’est même le moins ciblé du lot en faite. C’est juste que le pitch de base, comme Hôrô Musuko, ne me parait pas rentrer. Le traitement, c’est autre chose.
    J’aurais bien mieux vu une relation mère/fille en faite.

    C’est pour ça qu’ils ont étendu la case et foutu du contenu otaku ? Tu le dis toi même, ça a peut être plu mais ça rapporte pas de sous donc. D’autant que Nodame Cantabile a peut être été très regardé, mais une série sur tout ce qui passe, ça ferait peu, il y a un avant et surtout un après. Si ça ne suit pas ben…

  5. NiKi dit :

    Nodame est pas le seul a avoir de bons resultats, la case en elle meme a un veritable succes auprès de l’audimat et donc fuji tv n’avait aucune raison d’arreter. Ca me dérange que tu présente noitaminA comme une case boudée alors que c’est pas le cas. C’est parce que j’aime la case autant que toi que je le dis, si un mouvement culturel hors convention comme noitaminA arrive a attirer les foules, ca peut faire que plaisir.

    Quand au sexe du heros de Usagi Drop c’est comme Honey and Clover la aussi le point de vue y est plus masculin, pourtant son coté fleur bleue le fait lorgner du coté féminin. C’est vraiment des petit riens qui séparent la classification homme femme dans ce genre d’oeuvre.

  6. Gen' dit :

    L’animation est un divertissement, et un divertissement a toujours pour objectif d’engranger de l’argent sur le dos de quelqu’un, ça ne devrait plus étonner personne. Ça serait pas mal de commencer par assumer qu’on fait partie de ce public facile et qu’on peut nous vider le porte-monnaie dès qu’on titille certains de nos centres d’intérêt, c’est valable pour tous les genres et supports. Du coup il n’y a pas lieu de conspuer la case noitaminA parce qu’elle est dans l’obligation de faire de l’argent pour survivre, on attend encore que les financements tombent du ciel ou que les gens deviennent raisonnables.

    NoitaminA m’évoque plutôt des choses comme Saraiya Goyō ou Shiki, le genre de série snobées parce qu’elles ne sont pas assez couillues ou originales, alors que c’est là qu’il faut chercher l’honnêteté simple des auteurs. Je revendique mon droit de me faire pigeonner dans les règles par les productions qui le méritent à mon goût, qui m’offrent quelque chose à en tirer. BRS tape dans le fan-service bien gras, whatever, qu’on s’extasie devant ça ou trois boites de conserve qui s’envoient des lasers ça ne fait pas de grande différence, mêmes armes, même combat (et je ne parle même pas de la question de la masturbation intellectuelle, tout le monde s’y adonne en cachette de son côté et fait une mine outrée lorsqu’on la pointe du doigt, réalisateurs en premier). Tant que ça permet à des auteurs d’aborder des sujets qui les intéressent réellement et de juste bêtement se laisser aller, ça me va. Josei, seinen, moe, peu importe.

    Si on se base sur la première tentative d’ »adaptation », BRS sera plat mais joli à regarder, point, ça permettra à des animateurs de se faire la main sans se priver, et pourra même financer d’autres projets moins ciblés, ça fait au moins quelques points positifs à en tirer. Sans fric, pas d’animation, ni mainstream ni burnée, c’est aussi simple que ça. Ou alors il faut manger uniquement du court métrage expérimental intégralement réalisé par un pauvre bougre enfermé dans une cave, pas sûr que notre santé mentale tienne le coup sur la longueur.

    Bref, je préfère me concentrer sur ce que je peux tirer de bon de ce commerce profitable, mon boulot c’est d’être public, pas producteur. Et puis bon, j’ai beau apprécier le ton comme l’auteur, avec du cross-over Madoka pour illustrer le propos c’est juste à moitié crédible. Encore un exemple de série qui arrive à être sympa tout en rapportant des thunes, c’est pas plus mal. C’est sur les productions grand public qu’a toujours reposé l’animation japonaise, à nous de nous en accommoder sans oublier ce que ça permet de faire germer à côté. Tu ne peux pas reprocher à la case de vouloir faire de l’argent tout en demandant des productions moins ciblées, et donc plus risquées (le tout, comble du comble, en jubilant devant le manque de succès qui découle de cette prise de risque), c’est incompatible.

  7. Aer dit :

    Niki : Je ne cherche pas à présenter la case de manière boudée, soyons clair, mais bien « différente ». Que les séries soient bonnes ou non, c’est du ressort de chacun. Ce que je pointe du doigt ici, c’est cette perte soudaine de différence dans un endroit qui ne semblait pas en avoir réellement besoin. On le savait depuis le début que ça serait chaud un projet comme ça, ça aura tenu cinq ans (ce qui est fantastique, et je l’ai déjà dis, même si d’une manière détournée). C’est plus un constat amer qu’autre chose au final.

    Gen : Je ne conspue pas la case, mais ce qu’elle devient peu à peu. Et non, je ne me considère justement pas comme un public facile, d’où la raeg face à cette apparente mouvance vers ledit public facile.
    Personnellement, et tu es autant au courant que les autres je pense, je pratique la masturbation physique dans tout ce qu’elle a de plus saine, et je m’en porte très bien. Et quand je fais de la masturbation mentale, je ne crois pas le faire « en cachette ».

    « Tant que ça permet à des auteurs d’aborder des sujets qui les intéressent réellement et de juste bêtement se laisser aller, ça me va. Josei, seinen, moe, peu importe. »

    Je ne vois pas le rapport avec un public cible vaste.

    Je ne comprend pas ton dernier paragraphe. Et j’ai précisé que les images n’avaient aucun rapport.

  8. nyo dit :

    Niki > Usagi Drop est un josei parce qu’il a été publié dans un magazine de josei, point barre.

  9. Tetho dit :

    >Un Nodame Cantabile a bien été plus matter que n’importe quel anime phénomène chez les otaks comme Haruhi ou Madoka.
    C’est oublier de prendre en compte plusieurs facteurs: noitaminA est diffusé sur une chaine nationale, alors que Madoka et Haruhi le sont sur des chaines locales, tout le Japon ne voit pas ces séries en même temps. Il est donc assez ardu de comparer sur une base concrète.
    Ensuite les animes otakus sont largement plus piratés que les noitaminA, en partie pour la raison évoquée plus haut.

  10. Zali_Falcam dit :

    Bon. C’est aussi du à la nature de la télé japonaise, qui est une des plus mauvaises du monde (programmes ultra sponsorisés, pub omniprésente toutes les dixPUTAINDEminutes, programmes débiles…). NotamineA a été créé comme une case un peu « protégée » de cette débilité absolue, mais faut bien voir que l’animation japonaise est quand même, comme le Japon, quelque chose qui va plus sur une pente descendante qu’ascendante. Les mecs ont besoin de cash, très vite, pour rassurer leurs actionnaires. Qu’un anime destiné à vendre de la figurine arrive dans une case comme ça est un peu triste, mais pas du tout surprenant dans un contexte ou les perspectives japonaises (en terme d’économie, de société et si j’ose dire d’état mental) sont assez sombres…

  11. Gen' dit :

    Je ne dis pas qu’on doit forcément être un public facile, mais que ce genre de cible est nécessaire si tu veux aussi avoir des oeuvres plus ciblées à te mettre sous la dent, parce qu’il faut bien que l’argent qui finance ces projets plus personnels sorte de quelque part. Une animation sans moe (ou plus généralement productions expédiées destinées à un public déjà acquis), ce serait le paradis de l’otaque intellectuel mais ça ne durerait pas bien longtemps. Et quoi que tu en dises, l’illustration de Shroedinger contredit tes propos puique la série est taillé dans la mouvance moe/fanservice que tu rejettes (les barrières s’inspirent même franchement de BRS).

    Tu dis toi-même que ça a tenu cinq ans, et que le succès n’était pas vraiment au rendez-vous. Solutions : soit on ferme la case, soit on s’ouvre à un public plus large pour continuer à produire ces petites oeuvres qui nous tiennent à coeur à côté.

    Tes petits exercices physiques du matin ne me regardent pas, je voulais juste pointer du doigt le fait que l’intérêt d’une production est de susciter plus qu’elle ne montre, d’où l’imagination qui s’enflamme automatiquement, je vois mal en quoi ça te permet de rendre de haut la fanbase BRS. C’est aussi valable chez les réalisateurs qui se perdent en route et finissent pas faire leur propre parodie (j’ai envie de citer Evangelion, mais ça va flamer).

    J’entends souvent les gens réclamer un retour au source pour faire « évoluer » l’animation japonaise en l’état. Mais revenir à ce qui se faisait avant, c’est pas vraiment une évolution en soit, c’est pas comme ça qu’on fait du neuf, on se refuse juste à accepter que les choses changent. Et puis l’idéalisation des temps révolus ça va un moment, c’est de la bête nostalgie. A mon sens il y a du bon partout, encore faut-il prendre le temps de regarder au bon endroit. Mais je m’égare…

    Le rapport de la phrase que tu cites : un support commercial viable a plus de chances de permettre à des auteurs de s’y exprimer librement, parce qu’il y a transit d’argent, et que les auteurs sont des êtres humains comme les autres qui aimeraient ne pas vivre à la rue. Le clivage de genres n’a aucune importance lorsqu’on estime ne pas faire partie d’un public souche, justement, mais ces publics cibles permettent aux auteurs de vivre. Donc de produire.

    Je t’assure que je ne suis ni dans un état de rage intense, ni en train d’essayer de gagner un concours de troll, je tente juste de discuter calmement et respectueusement de nos divergences de point de vue, tout en digressant sur des remarques que je trouve franchement agaçantes.

  12. Aer dit :

    « Je ne dis pas qu’on doit forcément être un public facile, mais que ce genre de cible est nécessaire si tu veux aussi avoir des oeuvres plus ciblées à te mettre sous la dent, parce qu’il faut bien que l’argent qui finance ces projets plus personnels sorte de quelque part. Une animation sans moe (ou plus généralement productions expédiées destinées à un public déjà acquis), ce serait le paradis de l’otaque intellectuel mais ça ne durerait pas bien longtemps.  »

    C’est faux et tu le sais très bien. L’explosion du nombre de petits studios et de séries depuis les 2000 le prouve largement. Si un studio ne devait compter que sur ses ventes de dvd pour survivre, Pierrot ou la Toei seraient morts et enterrés depuis longtemps.

    « Et quoi que tu en dises, l’illustration de Shroedinger contredit tes propos puique la série est taillé dans la mouvance moe/fanservice que tu rejettes (les barrières s’inspirent même franchement de BRS). »

    Ca
    N’a
    Aucun
    Rapport.
    (et j’ai pas vu Madoka :x )

    « Tu dis toi-même que ça a tenu cinq ans, et que le succès n’était pas vraiment au rendez-vous. Solutions : soit on ferme la case, soit on s’ouvre à un public plus large pour continuer à produire ces petites oeuvres qui nous tiennent à coeur à côté. »

    Ca ne veut pas dire « s’ouvrir à un public de merde », merci.

    « Tes petits exercices physiques du matin ne me regardent pas, je voulais juste pointer du doigt le fait que l’intérêt d’une production est de susciter plus qu’elle ne montre, d’où l’imagination qui s’enflamme automatiquement, je vois mal en quoi ça te permet de rendre de haut la fanbase BRS. C’est aussi valable chez les réalisateurs qui se perdent en route et finissent pas faire leur propre parodie (j’ai envie de citer Evangelion, mais ça va flamer). »

    Tu sembles pourtant très au courant de ce qui se passe dans nos corps et nos cerveaux. Ainsi que ce que l’on regarde.

    « J’entends souvent les gens réclamer un retour au source pour faire « évoluer » l’animation japonaise en l’état. Mais revenir à ce qui se faisait avant, c’est pas vraiment une évolution en soit, c’est pas comme ça qu’on fait du neuf, on se refuse juste à accepter que les choses changent. Et puis l’idéalisation des temps révolus ça va un moment, c’est de la bête nostalgie. A mon sens il y a du bon partout, encore faut-il prendre le temps de regarder au bon endroit. Mais je m’égare… »

    Tu t’égares totalement, je n’ai jamais parler de ça ou que ce soit. Protip : regarde l’article précédent.

    « Le rapport de la phrase que tu cites : un support commercial viable a plus de chances de permettre à des auteurs de s’y exprimer librement, parce qu’il y a transit d’argent, et que les auteurs sont des êtres humains comme les autres qui aimeraient ne pas vivre à la rue. Le clivage de genres n’a aucune importance lorsqu’on estime ne pas faire partie d’un public souche, justement, mais ces publics cibles permettent aux auteurs de vivre. Donc de produire. »

    On a toujours pas la suite de FMP, donc pourquoi est ce que Kyoani fait toujours des anime moemoekyun ? Pour continuer sur Haruhi ?

    « Je t’assure que je ne suis ni dans un état de rage intense, ni en train d’essayer de gagner un concours de troll, je tente juste de discuter calmement et respectueusement de nos divergences de point de vue, tout en digressant sur des remarques que je trouve franchement agaçantes. »

    On est deux alors.

  13. Soren dit :

    « Le clivage de genres n’a aucune importance lorsqu’on estime ne pas faire partie d’un public souche, justement, mais ces publics cibles permettent aux auteurs de vivre. Donc de produire. »

    Ça c’est de la théorie. La pratique c’est que Clannad, K-ON et Haruhi ont eu des suites mais que l’on attend toujours celle de Full Metal Panic, que JC STAFF depuis plusieurs années enchaîne les adaptations de light novel pour otaku à base de lolitsundere mais que l’on ne voit rien poindre qui ressemble à un anime un minimum ambitieux, et j’en passe.
    Sans parler de Gonzo à l’époque qui avait lâché Mardock Scramble pour nous infliger des Strike Witches et autres daubes.

    La théorie c’est que « les animes faciles pour otaku » financent les projets plus ambitieux, la réalité c’est qu’ils les asphyxient. Parce que les studios réinvestissent dans d’autres productions du même tonneau pour jouer la sécurité.