Brule Haut !

Voici une petite compilation que j’avais faite à l’époque sur la franchise Burn up! afin de la présenter autant que faire se pouvait aux gens. Il ne s’agit pas d’une série extrêmement longue ni populaire, mais une qui me tient particulièrement à cœur pour son ambiance foldingue et décalée au possible. En avant la musique !

Sortit en 1991, Burn Up ! est un oav de quarante cinq minutes, réalisé par Yasunori Ide qui a bossé entre autre sur Ah my goddess ! et Onegai Teacher/Twins. L’histoire raconté est sympathique et suffisamment absorbante. Nous suivons le quotidien de jeunes femmes flics :  Mika, une splendide blonde qui aime cogner sur les gangster et passer du temps avec son compagnon, Reimi, une brune dingue de technologies et de flingues, et Yuka, la plus jeune du groupe, qui possède des cheveux roses et une personnalité assez « sotte ». Plongeant dans un Tokyo légèrement futuriste (2030 et des poussières) nos trois héroines auront fort à faire pour déjouer les sombres pièges d’une organisation criminelle assez balaise.

Le tout est simple, mais bien amené. La réalisation technique n’est pas mauvaise pour l’époque, les scènes font vraies. Ide étant un aficionado du fan-service, nous avons en plus droit à quelques moments assez croustillants, malgré le faite que le gainax bounce ne soit pas encore répandu. A la musique, nous assistons émerveillés aux premiers pas de Kenji Kawai dans le domaine (qui a entre autre bossé sur Fate/Stay Night, les films de Ghost In The Shell, Higurashi no naku koro ni, Maison Ikkoku, Patlabor…), musiques entrainantes, basses assez lourdes pour rythmer l’action.

Certaines scènes sont d’ailleurs assez épiques, notamment celles de la boite de nuit, ou on se demande si le studio ne c’était pas fait tourner quelques cigarettes qui font rire.

Un oav sympatoche, qui plaira aux vieux qui ne jurent que par le old school. Ide ayant lâché l’affaire après sa réalisation, il faudra attendre 96 pour voir ressurgir…

Burn Up ! W (Warrior), qui est en quelque sorte un spin-off. Se basant sur le manga de Oh Great !, ayant toujours Ide aux crédits (bien qu’il ne porte qu’un regard sur la série), il s’agit d’un groupe de 4 oav de trente minutes démentielles et délurés. Exit Mika, Reimi et Yuka. Même si certaines personnalités et certaines caractéristiques psychologiques sont gardées, il s’agit plus d’une nouvelle série qu’autre chose. Voici venir Ryo Kinezono (doublée par Yuka Imai :3), qui est en quelque sorte la Mika new age, son acolyte Maya Jingu, la dingue d’arme de service, mais vraiment dingue, qui a cette fois si des cheveux verts. Elle couve une espèce de complexe autour des armes à feu, qui restent en quelque sorte son seul moyen de décompression. Suivent Lilica Ebett, la rose de service, ayant un peu un corps de loli, super hackeuse du groupe ; Nanvel Candlestick, la folle de technologie et de robots géants, Maki Kawasaki, le leader de la Team Warrior au sein de la police de Tokyo, et Yuji Naruo, le pervers de service, voulant sortir avec toutes les filles de l’anime mais n’arrivant jamais à ses fins.

L’histoire repart donc sur quelque chose de différent, ce coup si nous suivons les tribulations de la Team Warrior, une escouade de choc qui sort légèrement du cadre de la loi afin de régler des situations épineuses. D’un naturel légèrement  nigaudes et rigolardes, nos héroines vont peu à peu mettre à jour un bien sombre secret qui toucherait les plus hautes instances de l’état.

Changement de lifting incroyable entre cette série d’oav et l’oav précédent. On a droit ici à un anime totalement post-evangelion : outre les nombreuses références (le El-Heggunte, mais aussi des écrans qui affichent les noms des épisodes d’eva), le scénario plonge peu à peu dans une masse sombre et spongieuse, fange humaine que voila. Alors que les deux premiers épisodes sont plutôt sympathiques, le sang se met à couler subitement et apporte une ambiance particulière. Le gainax bounce est cette fois ci bien présent, et Oh Great ! oblige, les héroines sont toutes des nanas au corps parfait (et aux gros seins, cela va sans dire). Le changement de ton entre les deux segments est assez étrange, mais finalement il passe plutôt bien. L’animation est correcte, les musiques toujours aussi bien faites, les personnages sont tous délirants au possible. On passe un moment de franche rigolade.

Le seul regret est que le quatrième oav se termine en non-fin, laissant en plan un scénar qui promettait pas mal. Malgré tout, ils ont du plutôt bien se vendre car l’année d’après…

Burn up ! X (eXcess), qui est une série télé pour le coup, en treize épisodes. Reprenant directement les personnages précédent (à par « la grande méchante » qui a cette fois des cheveux blancs, mais on n’est plus à ça prêt), nous voici repartit pour un tour. L’histoire reste sensiblement sur le même schéma, à savoir divers aventures séparées avec une trame de fond cohérente et sympathique.

La qualité graphique et la réalisation sont pas contre moindre, diffusion TV oblige, mais les délires sont, eux, bien présents ! Entre le terrifiant groupe de travestis et le tank surpuissant amoureux, en passant par un combat qui rappellera des souvenirs, on virevolte de délires en n’importe quoi total et assumé. Nos héroines, toujours plus folles, auront fort à faire pour déjouer les plans de l’infâme Harry, gangster international et peu scrupuleux, pendant que Tokyo semble encore et toujours la cible de divers malfrats sans vergognes.

Explorant un peu plus chaque personnages, nous apportant une histoire finie (ce n’est pas trop tôt !), Burn Up ! X est la quintessence de toute la série, un pur défouloir épique. Toi jeune otaque qui aime les anime fendard, rue toi dessus sans tarder.

Mais surtout, ne pense même pas à…

Burn Up ! Scramble. Sortit en 2004, j’attendais beaucoup de cette nouvelle série TV.

Les graphismes sont, fatalement, bien meilleurs que dans eXcess, mais c’est bien tout ce qu’il pourrait y avoir à sauver. L’animation est relativement à chier, de trop nombreuses scènes se répétant ad nauséum (« on change la couleur, ça fait une nouvelle scène ! ») ; les musiques n’ont strictement rien de particulières, heureusement qu’elles collent plutôt bien à l’ambiance ; l’opening et l’ending sont merdiques à souhait ; le scénario est nul de chez nul, directement repris de eXcess en pire moins bien.

Les personnages sont encore une fois changés, même si pas forcément en mal. Rio est un peu plus mature, Maya est plutôt renfermé, voir carrément bizarre quand elle raconte des histoires sur sa vie, Lilica est nunuche en plein. Et les autres ? Disparus tout simplement. Si ce n’était que ça encore, pas grave, mais le problème c’est que tout le coté délirant de Burn Up ! a complètement disparus. On se retrouve face à une série qui oscille constamment entre le sérieux et le comique, sans arriver à trouver sa voie, cela la rend pathétique au possible. Bref, je n’en dirais pas plus tellement ça m’énerve, ne-la-re-gar-dez-pas.

Burn Up ! est donc une série d’anime qui ne se prend (presque) jamais au sérieux. Servit par un fan-service sympatoche, bien qu’un peu trop présent à la fin d’eXcess, des personnages débiles à souhaits, des aventures saugrenues, on passe un très bon moment devant tout cela. Je rajouterais bien un « seul ou en famille », tellement l’anime parle à un niveau mondial plutôt que purement japonais. Hélas, seul l’oav originel semble être sortit en français, il faudra donc se rabattre sur l’us pour ceux que l’anglais ne répugnent pas (ou qu’ils le comprennent hein, c’est déjà pas mal).

It’s Show Time !

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