Les jardins suspendus de Babylone.

Salut mes petits amis du Bixte en ciel. Quatre mois sans articles, du jamais vu international. En faite, je pense que je suis un blogueur qui hiberne tout simplement. Dès septembre je n’écris plus et la reprise se fait début janvier, quand les jours commencent a rallonger (J’avais écris ça en janvier ok ?). Bon, désolé public, quand même (même si je ne connais pas vraiment le dit public, ni si j’en avais un, a par quelques potes qui commentent je ne vois rien).

Et donc aujourd’hui, on va parler d’animation, parce que ça fait longtemps que nous n’en avions ni discuté ni visionné ensemble. Et plus précisément, si le titre n’était pas assez clair, d’un bon gros morceau bien mignon directement importés de chez Type-Moon : Kara no Kyôkai. Bien évidemment, comme je suis un infâme flemmard, il n’y aura rien sur le roman ou autres itérations quelconques tels que manga, papyrus, etc.

Shiki/SHIKI par Abeshi Shoushou

Kara no Kyôkai -The Garden of Sinner-, est à la base un roman qui commence à avoir un peu d’âge. Ecrit aux tout débuts de la collaboration entre  Takeuchi Takachi (l’illustrateur) et Kinoko Nasu (le scénariste), il mets en place les bases de ce qu’on appelle communément le Nasuverse chez les petits otaques, et qui se retrouvera ensuite repris et développé dans Tsukihime et Fate/Stay Night, entre autre. L’adaptation anime qui nous intéresse ici c’est vue sortie sous forme de sept « films », de manière ultra confidentielle en salle et mise en vente des DVD très rapidement, entre mai 2008 et décembre 2009. Réalisés par Ufotable, de taille variables (entre 40 minutes pour le plus court, 2 heures pour le plus long), ils ont tous une plastique franchement parfaite, et une animation qui tient la route (bien que grugée en règle général par des mouvements de caméra, mais chut). Pas des films exceptionnels, loin de là, mais une histoire et des personnages assez plaisants. La mise en avant du concept Un réalisateur = Un film est par contre totalement inutile. A par le cinquième qui possède une mise en scène très différente, les autres n’ont pas de marque particulière.

Le rythme des films est très lents, les musiques harmonieuses et syncopées déroulant les dialogues over-cracked de Nasu sous LSD. Oui parce qu’il faut le dire, les dialogues sont généralement à mourir de rire. Mix improbables entre des questions d’adolescent qui s’essaye à la philosophie et élucubrations de comptoir, on ne sait plus trop ou donner de la tête quant ils se mettent à partir dans leurs délires. A coté, les moments d’explications, ou les simples discussions entre personnages sont ma foi fort bien faite, rien à y redire. Le découpage des films est fait de manière hachuré, entre eux et a l’intérieur, avec des sautes temporelles un peu au petit bonheur la chance. On se retrouve donc devant un récit à recomposer, ce qui permet de ménager des effets très sympathique quant aux relations entre les personnages, et de ne pas révéler trop vites certains évènements. Par ailleurs, cela évite aux spectateurs de trop voir quelques trous scénaristiques. Regardez les dans le bon ordre et vous comprendrez vite.

Un beau ciel nocturne pour tuer, offert par Seafh.

Parce qu’il s’en passe des choses quand même, durant la chronologie de 4 ans du film. Pour en parler rapidement, commençons par le set de personnages principaux. Tout d’abord Ryôgi Shiki, dont l’image est au dessus, qui est un peu l’héroine de la série. Une femme en apparence banal, mais qui cache quelques secrets, ainsi que ses yeux. Elle possède une capacité spécial, transmise dans sa famille, qui lui permet de « voir les lignes de morts », que ce soit des personnes, des objets, des matériaux. Equipée d’un couteau, elle va donc travailler pour Aozaki Tôko comme chasseuse, se démenant aussi bien avec les vivants qu’avec les esprits. Cette dernière, gérante d’un cabinet de détective, est en réalité un Magus, un Mage moderne, d’une puissance apparemment assez confortable (bien qu’on ne la voit pas beaucoup se battre). Elle est aussi très douée dans l’art des poupées (karakuri, voyez Kankuro dans Naruto si vraiment vous ne pigez pas), les utilisant pour se défendre. Le troisième larron se prénomme Kokuto Mikiya, amoureux transit de la belle Shiki depuis leur période au lycée, et travaillant sous les ordres de Tôko comme « chercheur ». Il a en effet une étrange capacité qui lui permet de « trouver les choses », un peu comme si il avait une chance illimitée. Il chante très bien « I’m singing in the rain » aussi. Tous trois s’occupant de régler des problèmes paranormaux qui assaillent leur pauvre ville.

Nous suivront donc leurs aventures diverses, oscillant entre relations humaines et ésotérisme prononcé. L’ambiance des films est d’ailleurs très bonne, pour peu qu’on se laisse captiver, et on prend un malin plaisir à voir tout les effets sympathiques concoctés par Ufotable pour représenter le mystique. Ils ont eu la bonne idée de ne pas les surcharger de combats, ce qui permets de se bercer correctement. Les scènes violentes étant alors très tranchantes avec le reste et marquant l’aspect sauvage des affrontements. Par ailleurs, un coté gore ressort assez régulièrement, les assaillants ne se faisant pas de cadeaux, et on aura droit à du meurtre, des coups de couteaux dans tout les coins, du viol. L’oeuvre fait preuve d’une certaine maturité à ce niveau la, et c’est tant mieux. Au rayon des points noirs, on garde quand même le sentiment qu’ils en font énormément pour au final en raconter peu, l’histoire n’étant pas spécialement des plus complexe.

I feel so much meow meow. Par Kotori.

L’œuvre en elle même vise par contre clairement une frange particulière de la population. Ce n’est pas une série de films que je recommanderais à la première personne venue, de par son coté faussement brouillon et ces dissertations franchement agaçantes et typiques de l’auteur. Enfin, disons le clairement, la construction des épisodes ne donne pas très envie au premier abord. Largué dans un univers inconnu, avec un grand « démerde toi » virulent, je pense qu’il faut vraiment apprécier son ambiance en amont, sinon la pilule ne passera pas. Connaitre l’univers de Type-Moon me semble être un plus non négligeable, bien que cela n’ait pas été mon cas, ou à tout le moins en entendre parler par des gens connaissant le sujet (ce qui le fut, par contre), sinon vous pourrez très bien passer à coté sans même y jeter un œil ; les films se vendant surtout auprès du fan et pas en raison d’éléments incroyables ou d’idées surprenantes.

En guise d’ouverture, et parce qu’en faite je suis vraiment une immonde feignasse un type cool, quelques raccords que l’ont peut faire entre cette oeuvre et d’autres.

Tout d’abord quelque chose qui à, semble t’il, sauté aux yeux de nombreuses personnes. A savoir, les ponts assez facile que l’ont pourrait faire avec le jeu de rôle américain Mage L’ascension. On retrouve pas mal de concepts proches, entre les utilisations de la magie et les limitations apportées à ceux ci, ainsi que divers concepts à droite et à gauche. Attention cependant, il s’agit de simples rapports lointains, et c’est d’ailleurs ce qui nous amène au second point.

En tant que théologien amateur (chacun ces passions hein), il est aussi très dur de ne pas sentir une influence majeur de l’une des grandes religions chinoise : le Tao. L’un dans l’autre, on pourrait placer le Tao comme le vrai pont entre les films et le jeu de rôle sus-nommés, vu que chacun pique dedans ce qui pourrait l’intéresser. Je conseille fortement à tout ceux qui ont été intéressé par le coté ésotérique de l’oeuvre à aller se renseigner un petit peu sur le sujet, cela ne leur sera que bénéfique (notamment au niveau des personnages de Shiki, Souren et Kokuto (je ne dis rien de précis pour ne pas spoil)).

One Response to “Les jardins suspendus de Babylone.”

  1. Gemini dit :

    Les films Kara no Kyôkai, comme souvent avec Type-Moon, j’y ai trouvé du bon et du moins bon. Étrangement, j’approuve une certaine tendresse pour les épisodes aux numéros pairs, en particulier le 6 que je trouve excellent de bout-en-bout, avec ce qu’il faut de magie, une ambiance réussie, et une technique irréprochable. A l’inverse, les autres films m’ont globalement déplu, trop malsains et macabres ; le 5 moins que les autres, mais il est beaucoup trop long à mon goût… Quant à l’épilogue, j’ai tenu 5 minutes de blabla…
    Dans l’ensemble, ce n’est pas une série que je conseillerai, même si j’aurais rien contre revoir le 6ème film de temps à autre.